Une à une, les fixations de corps-morts vérifiées

Sans eux, les bateaux sont menacés par les tempêtes. Une dizaine de bénévoles ont vérifié chaque arrimage et l’état des corps-morts.

Entretien-mouillages-Gavres-2016

L’association des pêcheurs plaisanciers et usagers de Gâvres (APPUG) a mobilisé ses troupes samedi pour vérifier l’état des corps-morts de la plus importante zone de mouillage de la presqu’île, celle de Ban Gâvres qui en compte 126. Le rendez vous était fixé sur le coup des 10 h, « pour descendre avec la marée », expliquait Jean-Yves Droniou, le secrétaire.

Au final, une dizaine de bénévoles ont pris part à la campagne qui a duré plus de 3 h. Par équipe de deux, ils ont inspecté un à un les mouillages des six chaînes mères. Dans leurs poches, l’arsenal parfait pour dévisser, couper… « Nous vérifions l’état des manilles et des émerillons de chaque corps-mort (système qui permet à la bouée et donc au bateau de tourner avec les courants) et nous les changeons s’ils sont défectueux, poursuit le secrétaire. Le propriétaire du mouillage, identifié grâce au numéro de la bouée, recevra une facture, juste le prix des pièces défectueuses. » 

Il s’agit d’une campagne importante car elle permet aussi de vérifier les fixations des chaînes mères ancrées dans un sous-sol composé de vase et de sable mêlés. « Avec le vent et les courants, le sable qui est un sédiment particulièrement volatil, bouge. Un phénomène naturel mais qui a un impact direct sur les fixations. » Résultat, une bonne suée pour les bénévoles et beaucoup d’huile de coude pour resserrer les imposantes fixations.

Quant aux bateaux de plus de 6 m, ils sont installés en eaux profondes sur des mouillages individuels. Résultat, même avec de forts coefficients, ils demeurent inaccessibles. Sauf que l’un d’eux manquait à l’appel : « Il a dû se décrocher de son socle avec les tempêtes », confiait son propriétaire Philippe Boudeau, amateur de pêche sous-marine. L’homme n’a pas hésité à enfiler sa combinaison avant de plonger. Une heure après, tout était rentré dans l’ordre. « Je l’ai retrouvé et replacé sur son socle. » 

Une initiative individuelle rappelle le trésorier. « Pour les bateaux en eaux profondes, nous faisons appel à une société de plongeurs professionnels tous les deux ans. » La campagne s’est achevée avec le changement de quatorze mécanismes et de très nombreux serflex (sorte de lien qui permet de maintenir les fixations).